vendredi 7 juillet 2017

Tour de France : ce qu'il faut lire

- Le coureur et son ombre, par Olivier Haralambon (Editions Premier Parallèle, 154 pages, 16 euros). La perle des perles, déjà traité par le chronicoeur avant le Tour dans un bloc-notes. Le corps et l'âme du coureur cycliste y sont décrits, dévoilés, décryptés, dans un récit à la fois littéraire et sensitif, quasiment palpable. "Le coureur en moi est une empreinte, écrit l'auteur. Si profonde que, le corps dût-il fondre tout à fait, il sera toujours là".

- En roue libre, le vélo sur la sellette, par Julien Prétot (Tana Editions, 160 pages, 19,95 euros). Dix-sept entretiens forment un opus divers et foisonnant, par les regards en liberté sur le cyclisme, de la part de coureurs en activité (Froome, Contador, Nibali, Bardet, etc...), retraités (Thévenet, Roche, Mottet, Durand...) ou d'organisateurs du Tour (Leblanc, Clerc, Prudhomme).

- Jacques Anquetil, histoire d'un géant, par François Pédron, Pascal Meynadier et Marc Brincourt (Editions du Chêne - Paris Match, 208 pages, 29,90 euros). La vie exceptionnelle d'un champion hors normes, sur tous les plans, est illustrée par des photos superbes, parfois inédites, issues du fonds d'archives de Paris Match. Toute une époque à travers le premier à avoir gagné cinq fois le Tour.

- Coppi par Coppi, une autre histoire du campionissimo (Mareuil Editions, 160 pages, 16 euros). Faustino, le fils du grand Fausto et de la "Dame Blanche", évoque le champion qui marqua tant l'Italie mais aussi le cyclisme des années 1940 et 1950. En tant que dépositaire, avec sa demi-soeur Marina, de la légende à propos duquel l'écrivain Curzio Malaparte déclara: "La preuve que Dieu existe, c'est Fausto Coppi."

- Robic 47, par Christian Laborde (Editions du Rocher, 190 pages, 21,90 euros). L'ami Christian, auteur reconnu du genre, est devenu Robic, le vainqueur inoubliable du Tour de la reprise après l'interruption de la Seconde guerre mondiale. Avec sa faconde, son caractère tempétueux, le grimpeur breton, "champion cabossé d'une France cabossée", est un héros à part entière de la Grande Boucle.

- Cofidis, vingt ans de passion, par Christophe Penot (Solar Editions, 112 pages, 19,90 euros). La saga d'une équipe, entre coups d'éclats et coups durs. Le pari gagnant sur le plan économique se double d'une "aventure humaine" suivant l'expression de son président Thierry Vittu, avec "beaucoup plus de hauts que de bas" pour l'une des formations historiques du cyclisme engagée dans le Tour 2017.

- Carnets de route, par Bernard Thévenet (Mareuil Editions, 270 pages, 18,95 euros). Les Mémoires cyclistes du double vainqueur du Tour de France - et chroniqueur de l'Humanité durant des années - ont été rédigées avec la collaboration de l'historien Pascal Sergent. Trente ans après son second succès, le Bourguignon retrace sa carrière, "sans nostalgie de ces années de gloire" qui coïncident avec la fin des Trente Glorieuses.

- Maillots jaunes, par Claude Droussent (Gründ Editions, 240 pages, 24,95 euros). Champions reconnus ou coureurs méconnus, ils sont 271 à avoir porté depuis 1919 le maillot le plus célèbre du monde. Année après année, l'ancien directeur de L'Equipe dresse leur portrait ou les replace dans l'histoire de la course, au fil d'ouvrage richement illustré.

- Mémoires du Tour de France, par Daniel Pautrat (Mareuil Editions, 272 pages, 18,50 euros). Commentateur du Tour à la radio puis à la télévision, l'auteur raconte son itinéraire depuis les années 1960. "Daniel et moi, nous avons plus de cent Tours de France à nous deux et pour une fois, je suis le premier. Il en a suivi cinquante", s'amuse Raymond Poulidor dans sa préface.

- L'Empire des anneaux, par Xavier Louy (Les Editions du Net, 105 pages, 9,80 euros). Un essai pour faire bouger les lignes en matière de gouvernance du sport. L'auteur, ancien directeur du Tour de France, évoque aussi les enjeux géopolitiques et rapporte l'arrière-plan du départ du Tour 1987 à Berlin-Ouest. Le projet initial, qui avait séduit jusqu'aux autorités politiques de la RDA, rêvait que la course franchisse le mur.
(Avec la complicité de Jean Montois, de l'AFP.)

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